Les matins de France Culture
Lutte contre l'Antisémitisme, Israël, Mémoire de la Shoah, Dialogue Interreligieux, Rwanda, Amitiés Judéo-chrétiennes, Darfour, suivez Richard Prasquier au fil de ses engagements.
Thèmes : Darfour
A cette occasion, la belle communauté d’Epinay sur Seine a activement participé à la préparation et au déroulement de la cérémonie. Parmi les nombreux rabbins, j’ai eu la joie de rencontrer le Grand Rabbin Amar. L’école juive Beth Israël était remarquablement présente. En effet, des élèves de l’école ont expliqué, l’un après l’autre, ce qu’étaient les Justes. Ces enfants ont aussi raconté des histoires de Justes de France. Un moment émouvant, et un exemple plein d’enseignement. Epinay sur Seine est une de ces communautés vivantes, conscientes et engagées, qui font le monde juif réel d’aujourd’hui.
Notre position a entraîné une diatribe virulente à l’encontre de Martine Ouaknine, ainsi qu’à mon encontre, de la part du maire, pendant la cérémonie. Il est bon de noter que le représentant de M. Estrosi est sorti pendant que le maire portait ses accusations. Martine Ouaknine a reçu un soutien général. A l’exception d'une adjointe au maire, évoquant sa judaïté pour nous accuser, Martine Ouaknine et moi, d'agir contre l'intérêt de la communauté juive.
Décidément la dhimmitude continue d'être appréciée par ceux qui espèrent en tirer quelques miettes personnelles....
Thèmes : Antisémitisme, CRIF
Mercredi 26 dans Le Monde, je relève une itnitiative privée très intéressante.
Une entreprise décide, après avoir appris que ses locaux appartenaient à des juifs avant guerre, d'utiliser ses propres moyens pour communiquer la mémoire de
Ce qu'il y a de réjouissant, c'est que cette démarche repose sur des personnes de la société civile, inquiètes des enjeux de mémoire. Ce n'est pas une intervention de l'état. Ce n'est pas une décision politique. C'est un acte citoyen.
Je salue cette démarche, et cette initiative. J'y reconnais du courage et du civisme. J'ose y voir le résultat des efforts de communication et d'explication menés par l'éducation nationale, et toutes les associations qui expliquent et transmettent la mémoire de
Thèmes : CRIF
A la lecture de cette coupure de presse, le sentiment d'effroi domine.
Effroi tout d’abord en pensant à ce rabbin pressé qui court vers Lille rejoindre sa communauté pour préparer le shabbat, et qui est attaqué soudainement.
Puis effroi encore, en lisant cette description de l’évènement. Simple et sans détours. L’agresseur a identifié un rabbin, il l’agresse. C’est tout. Pas de la moindre seconde de retenue ou d’inquiétude. Le geste est porté, comme si il allait de soi.
C’est cela qui est effroyable, cette simplicité, cette évidence avec laquelle l’agresseur a conçu son acte : l’acte antisémite est porté ici, comme une banalité.
Thèmes : Antisémitisme
Un article du Monde, paru le 16 avril, traitait des sanctions financières que le Conseil de Sécurité adressait, de plus en plus précisément, vers l'Iran et ses dirigeants.
Yad Vashem s'était indigné de la déclaration du nonce. Il y avait de quoi : personne n'obligeait
On pouvait avoir quelques doutes non seulement sur la sensibilité mais aussi sur l'intelligence de ce nonce, en Israël depuis deux ou trois ans, et qui ne s'était fait pas connaître par quelque fait retentissant jusque là et qui n'hésitait pas à déclencher une crise avec Yad Vashem, c'est-à-dire avec Israël en tentant de faire un véritable chantage sur le musée: le directorat de Yad Vashem a eu mille fois raison de souligner que le texte sur le Pape Pie XII correspondait aux données actuelles de la connaissance historique, mais qu'il pourrait être changé si l'ouverture des archives du Vaticant permettait de modifier dans un sens plus positif le regard porté sur Pie XII.
Et c'est là que nous avons affaire à un véritable forcing de la part de certains secteurs du Vatican (auxquels le nonce semble appartenir) dont le but est de parvenir à la béatification puis à la canonisation de Pie XII. Le père Pierre Blet, jésuite, est l'homme clé de cette opération, la caution historienne nécessaire. Le père Blet est un spécialiste de Pie XII, il a publié de nombreux documents relatant les actes du pontificat, toujours de façon dithyrambique, et pour cause: il est apparemment le seul à avoir accès aux archives du pontificat. Laisser les autres historiens travailler sur ces archives? C'est compliqué, répond-il, ce n'est pas la tradition de l'Eglise de rendre les archives disponibles si tôt, et puis ces archives doivent auparavant être mises en ordre et classées, ce qui prendra plusieurs années, et enfin de toute façon il n'y a plus rien à trouver puisque lui,père Blet, a déjà publié tout ce qui était intéressant sur le sujet. Autrement dit, circulez, il n'y a rien à voir...Et ajoute-t-il (figure typique de l'argument d'autorité destiné à impressionner le lecteur) "tous les historiens sérieux sont d'accord sur le rôle très important du Pape dans le sauvetage des Juifs". Donc, si vous mettez en doute ce que je dis, c'est que vous n'êtes pas un historien sérieux...
Mais la réalité est qu'il y a peu d'historiens sérieux qui suivent le père Blet. Depuis Saul Friedlander en 1966 à Suzanna Zuccotti ou Giovanni Miccoli, nombreux sont les historiens qui ont mis en évidence les "faiblesses" du comportement de Pie XII au cours de la guerre, lui qui avait été parmi les premiers à être prévenu de l'importance des massacres. A plusieurs reprises il avait refusé de prendre publiquement position malgré des objurgations diverses (notamment de représentants du gouvernement polonais en exil. Il n'a d'ailleurs pas pris position non plus sur les massacres de polonais catholiques: sa haine du communisme prédominait sur le reste.... Son discours du 24 décembre 1942 est une réponse bien limitée et bien filandreuse à la gravité des crimes nazis; aucune excommunication n'a jamais eu lieu contre les assassins.
Il est comme toujours des juifs pour en rajouter dans le dithyrambe: un diplomate israélien Pinchas Lapide avait écrit il ya longtemps que Pie XII avait sauvé 700 000 juifs. Personne n'a jamais su d'où ce nombre incroyable était sorti mais il a continue de circuler. Golda Meir, historienne "sérieuse" comme chacun le sait avait également débordé d'éloges sur le comportement du Pape pendant la guerre: c'est qu'il était intéressant d'obtenir alors l'appui diplomatique du Vatican pour l'Etat d'Israël. Récemment enfin, un Rabbin américain, David Dalin a repris ces histoires: le procédé est simpliste: de nombreux Juifs ont été sauvés dans les monastères italiens: on en conclut que le Pape est à l'origine de ces sauvetages. Mais les souvenirs du père Benoit, cet extraordinaire Juste des Nations qui après avoir tenté de sauver les Juifs de la région de Marseille et de Nice a été à l'origine de la Delacem, qui a été active dans l'organisation des caches, suggèrent que le Pape n'a pas eu d'initiative réelle dans ce projet.
Donc le balancier actuel penche nettement pour le doute vis-à-vis de l'activité du Pape pour sauver les Juifs, en dehors de certains cas très particuliers (le Rabbin de Rome Zolli, ultérieurement converti au christianisme et quelques autres...). Qu'on ouvre donc les archives!.....
Il ne semble pas, malgré la pièce si connue de Hochhuth (le Vicaire, 1963), dont la trame a été reprise par Costa Gavras dans son film Amen, mais dont les conditions d'élaboration ont été elles-mêmes discutées (brulôt établi par le KGB pour déstabiliser la papauté?) que le Pape Pie XII ait été un partisan des nazis: mais il les détestait moins que les bolchéviques. En signant en 1933 comme Cardinal Pacelli, le Concordat il a lié l'Eglise au régime nazi et l'a rendue impuissante "pour un plateau de lentilles", c'est-à-dire le maintien théorique de ses activités éducatives. Erreur dramatique qu'il n'a jamais reconnue car elle obérait son image de "grand " diplomate.
Mais plus encore, pour les Juifs, il a été le Pape qui après la guerre a couvert le fuite des nazis en Amérique du Sud, organisée par le célèbre évêque croate de Rome Alois Hudal. Et puis il a été le Pape qui alors qu'il n'y avait plus à avoir peur de représailles (je pense que Pie XII était un homme de cabinet, physiquement peureux et non habitué au contact physique...) n'a pas trouvé le temps de dire une phrase, un mot sur les massacres de Juifs dans ses années de pontificat d'après guerre, lui qui a tant parlé des dangers et des crimes du communisme...
De fait, la béatification de Pie XII en l'état actuel des choses entraînerait à coup sûr une crise grave dans les relations judéo-catholiques. C'est peut-être ce qui est recherché par certains courants de l'Eglise voulant prendre leur tardive revanche sur Vatican II et ses ouvertures notamment vers les Juifs.
De ce point de vue l'obligation qui a été faite au nonce, certainement par sa hiérarchie alertée, de participer aux cérémonies de Yad Vashem et de manger ainsi son chapeau est probablement l'événement le plus important dans sa signification, le plus rassurant aussi sur la pérennité des bonnes relations judéo-catholiques sous le pontificat de Benoit XVI, même quand celles-ci, comme ces dernières semaines sont soumises à certaines tensions (statut fiscal des établissements catholiques en Israël...). Les excellentes relations que nous avons tissées dans ce domaine avec l'Eglise de France ont peut-être joué leur rôle...
Une intervention courageuse :
http://www.youtube.com/watch?v=uhWgZu6tcZU
Pour mieux comprendre le biais de cette Commission : http://www.youtube.com/watch?v=BMEw0lZ3k_Y
Thèmes : Israël
Thèmes : CRIF
Actualité Juive
La vieillesse n'est peut-être pas pour tous un naufrage. Raymond Barre ramène son navire au plus court vers le port d'origine de ses valeurs fondatrices: le respect de l'autorité et l'admiration pour la compétence technique. Ces valeurs sont-elles pimentées par la détestation des Juifs? Aujourd'hui certainement, dans le passé peut-être pas, et cela n'a pas d'importance. Papon était-il antisémite lorsqu'il envoyait les Juifs à la mort dans les conditions qu'on sait vers des destinations finales qu'il s'efforçait d'ignorer? Qu'importe? Nul doute en tout cas qu'il l'a été sur le tard: comment en effet pardonner à ces Juifs le mal qu'il leur avait fait, et qu'ils avaient le front de lui rappeler?
Raymond Barre au fond n'a jamais pardonné aux Juifs d'avoir relevé son lapsus freudien sur les "français innocents". Un homme de la qualité de Papon, dit-il dans son interview à France-Culture, n'avait pas à s'excuser de ses actes. L'ancien "meilleur économiste de France" n'est lui non plus pas homme à avoir laissé fourcher sa langue; il explique donc et en rajoute dans l'ignominie: si encore les auteurs de l'attentat avaient fait exploser leur bombe à l'intérieur de la synagogue où se trouvaient des Juifs avec qui ils étaient en guerre, cela eût été compréhensible, mais la faire exploser au risque de tuer des français "pas du tout liés à cette affaire", voilà qui est bien différent! Il y avait donc une guerre contre les Juifs en France qui expliquait bien des débordements. Et maintenant, n'en est-il pas de même? La question ne fut pas posée. Et nous ne savons donc pas si M.Barre sera appelé à la défense de Fofana.
Papon, dit le professeur avec une douteuse élégance, a "limité la casse" et sauvegardé l'essentiel (sa carrière, probablement...). Faut-il rappeler ce que fut la "casse", 1560 êtres humains envoyés vers l'innommable? Simple "alibi", outrageusement mis en avant "par un lobby juif usant de procédés indignes", rectifie l'économiste expert, faisant fi de la condamnation de la condamnation de Papon à l'issue d'un procès où les droits de la défense furent particulièrement protégés.
Comment admirer en même temps ceux qui "sont restés à leur poste pour faire fonctionner le pays" en suivant à la lettre des instructions iniques et ceux qui en désobéissant ont préservé les valeurs fondamentales d'une société de liberté, de solidarité sinon de fraternité? Raymond Barre a beau draper ses postures sous les habits du gaullisme, il est plus à l'aise avec le gaullisme de 1944 qu'avec celui de Jean Moulin.
"L'alibi" et la "casse limitée" de Barre aujourd'hui comme le "détail" de Le Pen dans le passé nous transportent dans ce monde de morgue, d'indifférence et de contentement de soi qui fut le terreau de la persécution des Juifs comme il est le socle de toutes les lâchetés bien pensantes.
C'est pourquoi la référence à ces Français désobéissants qui ont sauvé la plupart des Juifs de notre pays est particulièrement mal venue dans les déclarations de l'ancien Premier Ministre. Les Justes de France ont été l'objet le mois dernier d'une magnifique cérémonie d'hommage au Panthéon. Mais c'est parce que dix ans auparavant le Président de la République avait reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la persécution des Juifs que cette cérémonie prenait son sens et sa grandeur.
Dans la galerie de ses héros dont Papon fait manifestement partie, quelle place Raymond Barre réserve-t-il (le connaît-il seulement?) à Camille Ernst, autre secrétaire général de Préfecture, Juste des Nations à la désobéissance duquel des centaines de Juifs de Montpellier durent la vie, qui fut déporté à Dachau où il faillit mourir? Peut-être M.Barre considère-t-il que n'ayant pas eu la réussite technique de Maurice Papon, Camille Ernst n'est pas de ces hommes supérieurs à qui beaucoup peut être pardonné: en tout cas, les survivants de la "casse" savent que s'ils doivent souvent leur vie à des Camille Ernst, ils la doivent bien rarement à des Papon. A priori, ils préfèrent ne pas avoir eu affaire à des Raymond Barre....
Dr
Président du Comité français pour Yad Vashem
Thèmes : Article, Raymond Barre
Paris, le 1er février 2007
J'ai décidé de me présenter à la Présidence du CRIF.
J'ai longtemps réfléchi et beaucoup écouté avant de prendre cette décision.
Depuis de nombreuses années je mène de front un travail de cardiologue qui me donne beaucoup de bonheur à des engagements communautaires dont on s'accorde à dire qu'ils ont été productifs. C'est donc avec une certaine gravité que je prends l'engagement de consacrer, si je suis élu, toute mon énergie au service de notre institution en limitant mon activité professionnelle à un minimum (deux demi-journées par semaine) nécessaire à mon équilibre personnel.
Je me présente à vous en homme libre de toute attache politique ou partisane, ce que j'entends bien rester car je pense que le CRIF ne peut être respecté que s'il est totalement indépendant. Indépendant ne veut pas dire seul, bien au contraire. De ce point de vue les nombreux appuis que j'ai reçus dans mon initiative m'encouragent profondément.
L'action du CRIF, je souhaite l'engager , conformément à nos traditions, sous l'exigence éthique inscrite dans les Maximes de nos Pères: "Savoir être pour soi et savoir ne pas être uniquement pour soi".
Etre pour soi, dans ces temps difficiles, cela veut dire être proche d'Israël. Certains me connaissent pour mon travail de mémoire, d'autres pour mon rôle dans les relations judéo-chrétiennes. Quelques-uns savent que ce qui donne sens à tous mes engagements est le lien indissoluble avec Israël : toute ma vie militante entre autres l'AUJF, les Bonds dont j'ai été le Président pour la France pendant 7 ans,Yad Vashem actuellement, a été axée sur Israël, j'y vais plusieurs fois par an depuis 40 ans, je parle bien sûr hébreu et j'y ai une fille, un gendre et un petit-fils, sans compter les rares membres survivants de ma famille. Je conçois le travail de mémoire non comme une prison qui enferme sur le passé, mais comme une leçon de lucidité pour l'avenir. Elle nous enseigne notamment qu'il faut prendre les paroles et les menaces au sérieux.Transformer les représentations mentales à l'égard d'Israël, si communément hostiles pour des raisons qui dépassent la simple "guerre de l'image" est une mission essentielle.
Le Président du Crif n'est pas, nous le savons, l'ambassadeur bis d'Israël en France, comme le colportent les nouveaux antisémites. Il est français et réagit comme tel. Il n'a pas à prendre position sur l'Alyah, mais il doit tout faire pour que celle-ci soit un choix personnel positif et non pas une réaction de fuite. La facilité des transports, la force des liens, familiaux ou autres avec Israël font de la communauté juive de France un cas exceptionnel dans la diaspora. Le rôle du Président du CRIF est de favoriser la perméabilité, la double circulation entre les deux cultures, les deux histoires, les deux projets, car la fécondation mutuelle du judaïsme et de la France a produit de belles pages de nos histoires respectives.
Ne pas être uniquement pour soi, cela veut dire que nous ne pouvons pas nous enfermer dans des murailles mentales. Je ne sais pas si nous sommes dans une phase de lutte des civilisations mais je suis sûr que nous sommes dans une guerre des valeurs. Nous devons donc renforcer et créer des liens avec ceux qui partagent une même conception de la vie, avec les acteurs politiques démocrates, avec les chrétiens, avec les musulmans modérés, avec les associations diverses qui font vivre notre société civile, avec les enseignants, avec tous ceux qui risquent d'être happés par la fascination de la haine et du bouc émissaire: notre ennemi c'est l'extrémisme islamiste, mais c'est aussi la tendance à faire pénitence des crimes de l'Occident sur le dos d'Israël. Mon activité au sein du CRIF a consisté à développer des ponts: je saurai continuer de le faire avec l'aide de chacun d'entre vous.
Ces liens, il est aussi important de les sauvegarder avec les autres organisations juives nationales, en particulier avec le judaïsme américain dont l'importance est considérable: depuis de nombreuses années, en tant que responsable des relations internationales du CRIF et bon anglophone, j'ai une expérience toute particulière, enrichie par plusieurs de nombreux voyages des organisations juives américaines et j'entretiens des relations d'estime et parfois d'amitié avec les dirigeants des plus grandes d'entre elles.
Né en 1943 dans la Résistance, le CRIF est l'expression d'une identité juive qui dépasse le strict sens religieux et s'inscrit dans une vision pluraliste de la communauté juive: renforcer le CRIF, c'est renforcer la voix des Juifs de France; vouloir l'affaiblir, ou le" doublonner", c'est vouloir tous nous affaiblir. Je combattrai avec force toute tentative éventuelle de la sorte.
Les temps sont révolus des initiatives solitaires. Le CRIF se doit d'être en phase avec les pensées, les espoirs, les inquiétudes et les actions des Juifs de France: cela suppose de vouloir écouter ceux qui sont sur le terrain, qui ont une expertise ou une vision, autrement dit de travailler en équipe, utiliser et stimuler toutes les compétences disponibles. Des efforts ont été faits, ils doivent être renforcés pour faire participer au travail commun ceux dont les rapports avec le CRIF étaient jusque là épisodiques. Je préfère la métaphore de la ruche à celle de la pyramide...
Aujourd'hui, le CRIF a acquis une légitimité et un prestige indiscutable. Je rends hommage à ses anciens Présidents et en particulier à Roger Cukierman, qui a su dans une conjoncture difficile porter fort sa parole et donner à l'institution les moyens effectifs de son efficacité. A ses côtés comme conseiller depuis six ans, j'ai suivi les dossiers, j'ai participé aux décisions et j'ai acquis la culture
nécessaire à la tâche d'un Président du CRIF. Mes prises de position personnelles (affaires Morin, Boniface..) témoignent, je pense, de mes capacités d'expression dans la presse générale. Dans les années qui viennent, et qui, je pense seront difficiles pour les Juifs de France, nous risquons de continuer de subir des attaques brutales ou aux mieux insidieuses sous les deux prismes éprouvés que sont la diabolisation (du sionisme) et la minoration (du terrorisme, de l'antisémitisme et du danger iranien). Nous saurons lutter efficacement contre les discours hostiles.
Mon métier m'a appris à écouter, détecter, anticiper et faire des choix. On me reconnaît la capacité de réflexion et le sens de l'équipe et de la solidarité. Je ne crains pas la pression, ni la contradiction positive. Je sais être tenace pour faire prévaloir ce qui m'importe .
J'ai la chance de solliciter le vote des représentants d'une communauté juive française riche de sa diversité, de ses divergences assumées, vibrante et chaleureuse, unie autour de valeurs fortes, de la défense de ses traditions, la proximité avec Israël et le rejet des extrémismes. Je saurai, si je suis élu être à la hauteur de cette mission.
Thèmes : CRIF
Invitation de France 2 à commenter l'hommage de la Nation aux Justes de France
Thèmes : Jacques Chirac, Justes